Le lien entre la santé des individus et l’environnement qu’ils habitent est étroit : Hippocrate (460 – 377 av. J.-C.), l’un des pères de la médecine occidentale, considérait déjà que les causes des pathologies affectant les humains et les solutions pour y remédier étaient à chercher du côté de leur environnement (1).
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Plus tard, le XIXème siècle a conservé ces considérations avec notamment l’émergence de l’hygiénisme dont les mesures d’aménagement du territoire et des villes (assainissement, imperméabilisation, aération, gestion des déchets, etc.) ont grandement contribué à l’amélioration de la santé publique. Ces actions ont cependant renforcé la dichotomie entre espaces végétalisés et espaces urbains, avec pour objectif l’élimination de potentiels réservoirs d’agents pathogènes.
Qualité de vie et qualité de l’air au cœur des enjeux sanitaires en ville
Si l’on s’interroge, aujourd’hui, sur les enjeux sanitaires en ville, la question de la qualité de l’environnement urbain se hisse aux premiers lieux, et cela malgré la crise de la Covid. La qualité du cadre de vie et la qualité de l’air s’imposent notamment comme principales préoccupations en termes d’impacts psychologiques et physiologiques.
Concernant la qualité de l’air, les chiffres parlent d’eux-mêmes : les particules fines seraient à l’origine de 800 000 morts prématurées par an en Europe et de près de 9 millions à l’échelle de la planète (2).
Un enjeu prioritaire pour les citadins
Lorsqu’une enquête d’opinion lancée auprès de 2000 français interroge les attentes des citoyens vis-à-vis de « la ville de demain » le résultat est sans équivoque : 53% des sondés placent en premier « Une ville qui remet la nature au cœur de la ville », en second « une ville qui ne pollue pas » et en troisième « une ville qui propose une bonne mixité entre vie économique et sociale, entre travail et habitat » loin devant « une ville connectée », « une ville zéro déchet », « une ville économe en énergie » et bien d’autres (3).
Par ailleurs, 58% des sondés ne sont pas d’accord avec l’assertion « Les villes sont de plus en plus agréables à vivre », alors que 92% d’entre eux sont plutôt d’accord avec la phrase « Il n’y a pas assez de nature en ville » (3).
Des solutions à l’échelle urbaine pour plus de désirabilité et contre la pollution.
Sans établir une corrélation hâtive entre le manque de nature en ville et les insatisfactions vis-à-vis du cadre de vie et du surplus de pollution urbaine, il convient néanmoins de relever le fait que l’augmentation des zones naturelles apparaît comme être une solution à l’insatisfaction des citadins.
Ainsi, encore une fois, les solutions aux pathologies affectant les citadins se trouvent du côté de l’environnement. Mais quelles solutions sont intégrables en masse dans le tissu urbain ? Et quel pourrait être leur impact ?
Des solutions naturelles ou inspirées de la nature
Certaines solutions permettent de valoriser le cadre de vie tout en améliorant les conditions sanitaires en milieu urbain. C’est le cas des solutions fondées sur la nature. Elles sont définies par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) comme : “les actions visant à protéger, gérer de manière durable et restaurer des écosystèmes naturels ou modifiés pour relever directement les défis de société de manière efficace et adaptative, tout en assurant le bien-être humain et en produisant des bénéfices pour la biodiversité”.
Explorons quelques-unes de ces solutions :
- Les arbres, une évidence
En opposition avec les théories hygiénistes qui les percevaient comme un décor urbain, les arbres sont imprégnés de valeurs depuis qu’ils sont considérés par une approche systémique issue de l’écologie urbaine. Cette considération a mené de nombreuses études attestant de leurs effets.
Selon l’ADEME, en alignement sur rue, ils réduisent de 50% la concentration des particules fines dans les logements proches (4), un arbre étant capable en moyenne de piéger 100 grammes de particules fines par an (5). Selon des observations réalisées à Angers, pour 16 000 arbres d’alignement, 3000 tonnes de carbone sont stockées (6).
- Les toitures et façades végétalisées
Bien connues, ces solutions sont peu vantées pour leur impact sur la pollution atmosphérique urbaine. En plus de l’important captage de polluants dissous qu’elles permettent en filtrant les eaux de pluies, le processus de dépôt directement depuis l’air vers les surfaces végétales permet de même une amélioration de la qualité de l’air.
Selon une étude réalisée pour la ville de Manchester, en Grande-Bretagne, si les toits du centre-ville étaient recouverts de graminées, environ 1,7 tonnes de particules fines seraient piégées sur les 9 tonnes émises chaque année. L’équivalent d’une réduction de la quantité de polluants en suspension de l’ordre de 19 % (7).
- Du mobilier urbain dépolluant : City Tree
16m2 de verdure, un banc et un réservoir : c’est le dispositif du «City Tree». Ce type de solution permet d’amener les qualités écosystémiques du végétal lorsqu’il est difficile de planter (rues, places minérales, etc.). Ce dispositif, alimenté par les eaux de pluies, à une capacité de stockage de CO2 équivalente à celle de 275 arbres, soit 240 tonnes sur sa durée de vie (8).
City Tree installé à Bruxelles, Mont des Arts – Crédit photo : Julien RENSONNET
Ce type de solutions aux services écosystémiques offrent bien d’autres résultats complémentaires à l’amélioration de la qualité de l’air. Ils permettent de lutter contre les effets d’îlots de chaleur, ils améliorent la gestion durable des eaux de pluies et participent à la qualité du cadre de vie.
Des solutions techniques
- De la peinture à nanoparticules
Airlite est une peinture à base de nanoparticules de dioxyde de titane qui sont activées par la lumière pour produire des ions spéciaux, les radicaux hydroxyles, généralement qualifiés de « détergents de la nature ». Cette peinture permet d’éliminer les bactéries et virus sur les surfaces traitées, de réduire les polluants (tels que les NOx, SOx, NH3, CO) et d’abaisser la température des surfaces peintes.
Appliquée sur 100m² de surface, la peinture atténue la pollution atmosphérique de la même manière que 100m² de surface forestière (9).
Un exemple particulièrement intéressant de son application se trouve à Mexico où de grandes peintures murales sur 2000 m² de surface neutralisent l’équivalent des gaz toxiques émis par 60 000 voitures chaque année.
Source : courtesy of the Boa Mistura collective – credit : theartnewspaper.com
- La photosynthèse de culture
La technologie Biosolar, développée par la start-up Arborea, s’appuie sur la photosynthèse de plantes microscopiques pour éliminer les gaz à effet de serre tout en générant de l’oxygène respirable à un taux équivalent à celui d’une centaine d’arbres pour le déploiement d’une surface égale à celle occupée par un seul (10).
En parallèle, le système produit une source durable de biomasse organique à partir de laquelle sont extraits des additifs alimentaires nutritifs pour les produits alimentaires à base de plantes. Pouvant sembler futuriste, cette solution fait néanmoins partie des possibles réponses à l’enjeu de la relocalisation de la production alimentaire.
De part cette dernière fonction, la technologie est pour l’instant envisagée en toitures ou sur-toitures ainsi que sur champ de culture.
Credit: Imperial College London // Thomas Glover
Les bienfaits de la nature et compensation par des solutions innovantes
Ainsi, de nombreuses études menées au cours de la dernière décennie ont permis aux solutions fondées sur la nature de se développer. Leur déploiement à l’échelle urbaine en fait un ensemble de réponses à court et long terme pour transformer le tissu urbain.
En imaginant leur association à des solutions techniques innovantes, mieux adaptées à certaines situations et contextes urbains, il nous est permis d’entrevoir avec enthousiasme une version de la « ville de demain » : plus résiliente, plus durable et plus désirable.
Sources :
1 : Traité des Airs, des Eaux et des Lieux, Hippocrate
2 : Article : La pollution de l’air tue deux fois plus que ce qui était estimé, Le Monde, 2019
3 : Enquête nationale « Les français veulent plus de nature en ville », NewCorp Conseil, 2017
4 : ADEME. L’arbre en milieu urbain acteur du climat en Région Haut De France , 2018.
5 : Bade, T., Smid, G. & Tonneijck, F. Cite Verte , 2011
6 : Cité Verte, Bienfaits du végétal en ville, 2014.
7 : Quantification of the Environmental Impacts of Urban Green Roofs, Andrew Francis Speak, 2013
8 : Article : City Tree de Bruxelles : invention révolutionnaire ou simple mobilier urbain esthétique ? RTBF, 2017
9 : Descriptif du produit : https://www.airlite.com/airlite-natural-paint/
10 : Article : World’s first ‘BioSolar Leaf’ to tackle air pollution in White City, London Imperial College, 2019
Article écrit par Dylan El Omeiri.
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