Quoi de plus symptomatique qu’une semaine de canicule jamais vue en France en juin pour l’épisode de clôture de la saison dédiée au risque climat. Plus que jamais, les enjeux liés au changement climatique sont tangibles dans nos villes et nos territoires : l’adaptation sera essentielle.
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A cette occasion, Ella Etienne-Denoy, Directrice Générale et Associée de Green Soluce, a pris la parole dans les Urban Chronicles pour vous apporter son regard d’expert sur les risques émergents, les solutions existantes et la position des acteurs du secteur, parce qu’il est temps d’agir !


Green Soluce : Pourquoi le risque climat est-il aujourd’hui au cœur des réflexions portées par Green Soluce ?
Ella Etienne-Denoy : En cette semaine de canicule intense, tous les secteurs se posent la question de la pérennité de leurs activités face au changement climatique. Et cela n’ira qu’en s’intensifiant comme nous le dit très clairement Météo France : Contre 1 jour de canicule aujourd’hui, nous devons nous attendre à 30 jours de canicule par an en France d’ici 2050. C’est inédit et particulièrement préoccupant. C’est pourquoi le changement climatique devient un véritable risque opérationnel, donc financier, et ce tout particulièrement pour le secteur de l’immobilier.
Pour Green Soluce, il est donc une priorité de proposer aux acteurs de l’immobilier une approche dédiée pour les accompagner dans l’identification et la gestion de leur exposition financière au risque climatique. C’est ainsi l’un des sujets clés que nous traitons dans le cadre de notre hub d’expertise « Sustainable Finance ».
Green Soluce : Concrètement, quels sont les enjeux du risque climat à l’échelle du bâtiment ?
Ella Etienne-Denoy : Il faut savoir que notre secteur immobilier est particulièrement sensible au risque climat pour trois raisons : l’exposition au risque physique important (inondations, sécheresses…), l’exposition financière élevée aux risques de transition vers un monde bas carbone et la difficulté à engager des investissements d’adaptation – élevés – dans un contexte d’incertitude.
En matière de risques physiques, la hausse des températures, par exemple, crée une menace pour la santé des citadins. On le voit très clairement aujourd’hui : La fréquence des journées chaudes continue à exacerber le phénomène d’îlot de chaleur urbain et corrélativement la pollution de l’air et le risque de mortalité. Pour rappel, la canicule de 2003 – qui s’impose comme la norme en termes de températures estivales – avait occasionné 15 000 décès. Un enjeu de santé publique significatif se joue actuellement et l’immobilier est un acteur central clé pour la résilience des villes ! En ce sens, la dimension « résiliente » intrinsèque des bâtiments constituera de plus en plus un avantage compétitif pour les promoteurs et foncières immobiliers qui parviendront à réussir l’alliance du confort et de la sobriété.
Les risques de transition dans le cadre du passage à une économie bas carbone ne sont pas non plus à négliger. La réglementation, les évolutions de marché ou les innovations technologiques peuvent avoir un impact direct sur la valorisation d’un bâtiment et lui faire courir le risque de devenir un « stranded asset » ou « actif échoué », c’est-à-dire un bâtiment obsolescent et impacté par une forte dévaluation. Dans le contexte actuel d’élaboration d’une taxonomie – ou classification – européenne des activités considérées comme vertes, les acteurs de l’immobilier sont incités à prendre activement en compte ces évolutions pour conserver et continuer à attirer les investisseurs.
Green Soluce : Le passage au tout climatisé semble inévitable, comment prévenir cette situation critique ?
Ella Etienne-Denoy : En effet, la préservation du confort des usagers ne doit pas s’inscrire en contradiction avec les ambitions mondiales de limitation du changement climatique à 2°C, ainsi que l’ambition récente de la France d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Le secteur de l’immobilier ne pourra donc pas uniquement recourir à la climatisation, au risque de remettre en cause les efforts engagés en phase construction. Pour allier confort et sobriété, les constructions bioclimatiques seront un levier essentiel d’adaptation pour déployer des bâtiments passifs. La ventilation naturelle, les murs thermiques ou le recours à des solutions fondées sur la nature sont également à mettre en œuvre et à généraliser
Green Soluce : On voit en effet, que la nature fait son grand retour en ville. Quels en sont les avantages pour l’immobilier face au changement climatique ?
Ella Etienne-Denoy : La nature nous offre un large panel de réponses pour faire face, tant en termes d’atténuation que d’adaptation, au réchauffement climatique. Les politiques d’adaptation fondées sur la nature consistent à recourir préférentiellement aux services écosystémiques pour s’adapter au changement climatique, plutôt que d’utiliser des installations artificielles, comme le recours à des digues pour protéger l’érosion des côtes par exemple. Les approches d’atténuation pourront prendre la forme de puits de carbone, comme c’est le cas avec la préservation des forêts.
Aujourd’hui, une vraie réflexion émerge sur la biodiversité urbaine et les impacts positifs systémiques qu’elle propose, notamment en lien avec la réduction de l’îlot de chaleur. Heureusement, le CIBI (Conseil International Biodiversité & Immobilier) a ouvert cette voix avec le label Biodivercity® pour une meilleure intégration de la biodiversité dans les projets immobiliers. Mais des questions demeurent pour la maitrise d’ouvrage sur le choix des espèces végétales à déployer et la durabilité dans le temps de ces dispositifs naturels essentiels.
Green Soluce : Quelles sont les implications sociales du risque climatique en ville ?
Ella Etienne-Denoy : Pour reprendre les mots de M. Daniel Breuiller, Vice-Président de la Métropole du Grand Paris en charge de la nature en ville, « La métropole de demain sera verte ou invivable ». L’enjeu de confort et de santé public d’adaptation au changement climatique par la végétalisation va donc de paire avec une certaine justice climatique et sociale qui doit pousser les villes et les bailleurs à offrir la même proposition de confort à l’ensemble de leurs utilisateurs – citoyens.
A ce titre, le Délégué Général à la Transition Ecologique et à la Résilience de la Ville de Paris, M. Sébastien Maire, nous a partagé dans un précédent épisode des Urban Chronicles la stratégie de la ville pour lutter contre l’îlot de chaleur à l’échelle de Paris : le projet « OASIS » qui constitue en la création d’îlots de fraîcheur dans les cours d’écoles élémentaires fondés sur la végétalisation des espaces et l’ouverture des écoles le week-end au voisinage. Au même titre que l’on parle de précarité énergétique face au froid, l’adaptation aux vagues de chaleur sera un enjeu social, surtout à l’échelle de la ville. Par conséquent, les bâtiments confortables, sobres et adaptés au changement climatique seront les plus recherchés !
Propos récoltés et retranscris par Constance Flachaire et Lucille Christien pour Urban Chronicles
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