Le critère « carbone » est aujourd’hui un enjeu majeur de la performance environnementale du bâtiment. En effet, la diminution de l’impact carbone des bâtiments est l’un des grands objectifs de la RE2020 (Réglementation Environnementale 2020), qui s’appliquera aux constructions neuves à partir de janvier 2022. Le secteur du bâtiment est l’un des secteurs émettant le plus de GES (gaz à effet de serre), ces émissions de carbone sont réparties sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment : au cours de sa construction, de son exploitation et de sa fin de vie. Les chiffres avancés sur l’empreinte carbone du bâtiment omettent le plus souvent les émissions de GES générées lors de la phase construction. Selon l’Ademe, en prenant en compte ces émissions sur site et hors site, la production de GES pour le secteur du bâtiment dépasse les 25% du total des émissions nationales tous secteurs confondus.
The first thing to know is that there is absolutely no evidence for the use of this drug to treat depression, so do not rely on this as a means of treatment. The https://saentrophy.nl/9702-propecia-49101/ drug is also effective against the following sexually transmitted diseases: The ziverdo is a portable and multifunctional kitchen knife with a wide, thick blade with a distinctive curved, serrated edge and that was first introduced by japanese knife manufacturer yamashita in 1969.
Olmesartan amlodipine hydrochlorothiazide bioequivalence in healthy subjects: a two-way, crossover, multi-dose study. It is spread in three primary ways: through direct contact with the affected area, Redhill cialis 20 precio farmacia through shared items and through objects touched by the infected person. The efficacy of nmdar antagonists is related to their ability to block the way glutamate and gaba pass through the postsynaptic cell membrane in the central nervous system, allowing neurons to function normally without the constant barrage of excitation that can cause seizures.
Avec 50% des émissions de GES du bâtiment provenant de la phase construction, le secteur de l’immobilier et du bâtiment doivent entreprendre un changement dans leur méthode de construction. Lors de la phase de construction, certaines émissions de GES proviennent de processus indirects : c’est ce qu’on appelle l’énergie grise de la construction. Ces énergies grises liées aux matériaux utilisés, aux déchets, au transport, ou encore à la conduite du chantier, doivent être prises en compte et réduites.
Cela implique un changement de paradigme qui tend à vouloir faire du secteur du bâtiment un stock de carbone, d’où la notion de « puits », plutôt qu’un émetteur.
Les matériaux biosourcés : une solution pour décarboner la construction ?
Les matériaux biosourcés sont de plus en plus présents dans les textes relatifs à la transition énergétique et les enjeux climatiques pour l’immobilier. Les matériaux biosourcés sont des matériaux issus de la matière organique renouvelable (biomasse), d’origine végétale ou animale. La nature de ces matériaux est variée (bois, chanvre, paille, ouate de cellulose, laines animales, etc.) autant que leurs applications dans le domaine du bâtiment. A l’heure actuelle, les matériaux biosourcés sont utilisés principalement comme isolants, mortiers et bétons, mais aussi comme peintures, vernis, pigments et colles. Lorsqu’ils sont issus de filières locales et peu transformés, ces matériaux biosourcés présentent une faible empreinte environnementale liée au transport et au processus industriel.
Au cours de leur croissance, les matières biosourcées d’origine végétale sont capables de capter le CO2 présent dans l’atmosphère via le processus de photosynthèse. Du fait de ce prélèvement, les végétaux contribuent à la diminution de la concentration de GES dans l’atmosphère et donc à limiter le phénomène de réchauffement climatique. Lorsqu’un écosystème capte davantage de CO2 qu’il n’en émet dans l’atmosphère, on dit que c’est un puits de carbone.
Un produit de construction aura une durée de vie comprise entre 25 et 50 ans, les réémissions de CO2 dues à la décomposition des matières végétales du produit biosourcé vont donc être retardées par rapport au cycle naturel, plus court, de la biomasse dans des usages agricoles. Ainsi, le phénomène de puit de carbone est optimisé. L’usage des matériaux biosourcés pour la construction pourrait compenser, en partie, les émissions des autres matériaux à l’échelle d’un bâtiment, et générer des puits de carbone. Toutefois, le rôle des matériaux biosourcés dans l’atténuation de l’empreinte carbone des bâtiments n’est réel que si le gisement de matière biosourcée est géré durablement ou issu de résidus agricoles. L’entretien des réservoirs carbone, comme les forêts où l’on replante les arbres après une coupe ou comme les cultures annuelles, est nécessaire.
Cycle de vie d’un matériau de construction biosourcé
Depuis octobre 2018, la loi Elan reconnait le stockage carbone comme une composante de l’empreinte carbone des matériaux. Un indicateur « stockage carbone » sera ainsi créé dans le cadre de la RE2020. Le stockage du carbone sur le long terme par les bâtiments pourrait donc apparaître comme l’une des solutions efficaces dans ce contexte d’urgence climatique.
Des filières d’avenir mais un développement lent
En France, la filière bois serait en mesure de répondre aux besoins du marché avec des forêts couvrant 28,6% de son territoire (1/4 est géré par l’Office National des Forêts et ¾ appartenant à des particuliers). En revanche, les autres secteurs peinent à prendre leur envol avec une structuration au niveau régional, rarement national, malgré un potentiel important.
Les filières de production des matériaux et produits biosourcés utilisés dans la construction sont très hétérogènes, tant par la nature et le nombre des acteurs qu’elles rassemblent que par leur degré de structuration et les volumes de production concernés.
Les labels pour le biosourcé : où en sommes-nous ?
Le label « Produit Biosourcé », crée en 2017, de Karibati (entreprise française experte des matériaux biosourcés pour le bâtiment) permet de cibler le contenu en biomasse des produits biosourcés. A ce jour, 15 produits sont labellisés « Produit biosourcé » et 10 autres sont en cours de labellisation. L’objectif de ce label est de rendre lisible l’offre des produits de construction biosourcés en précisant leur composition et leur provenance.
Le label « Bâtiment Biosourcé » de NF HQE, crée en 2012, a lui pour objectif de développer l’usage des matériaux renouvelables pour la construction et plus généralement de contribuer au développement des filières de matériaux de construction biosourcés et leur utilisation en France. Pour avoir un ordre de grandeur, le niveau du label le plus élevé requiert un taux minimal d’incorporation au bâtiment de matériaux biosourcés de 36 kg/m²SDP. Le périmètre de ce label inclut toutes les typologies de bâtiments et se limite à la construction neuve. En revanche, les bâtiments certifiés sous ce label sont encore très peu répandus aujourd’hui, actuellement trois bâtiments sont labellisés à Paris.
Des exemples de projets intégrant les matériaux biosourcés
De manière générale, l’intégration des matériaux de construction biosourcés trouve toute sa pertinence dans un contexte où le critère « carbone » monte en puissance. D’après la Stratégie Nationale Bas-Carbone de mars 2020 : « les leviers correspondant au puits de carbone naturel sont la lutte contre l’artificialisation des terres, le renforcement du stock de carbone des sols agricoles et l’amélioration de la gestion forestière et des filières biosourcées. ». Cependant, la question de leur recyclabilité, de leur valorisation en fin de vie et du réemploi des matériaux biosourcés se pose, afin de limiter et de retarder au maximum le relargage du CO2 initialement séquestré en fin de vie.
Sources :
Énergie dans les bâtiments. (2021, 11 mai). Ministère de la Transition écologique. https://www.ecologie.gouv.fr/energie-dans-batiments
B. (s. d.). Carbone et Bâtiment. Association BBCA. https://www.batimentbascarbone.org/carbone-batiment/
RE2020 : Une nouvelle étape vers une future règlementation environnementale des bâtiments neufs plus ambitieuse contre le changement climatique. (2020, 14 janvier). Ministère de la Transition écologique. https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/re2020-nouvelle-etape-vers-future-reglementation-environnementale-des-batiments-neufs-plus
Décryptage : les matériaux biosourcés et le réemploi. (2019, 31 mai). OID – Penser l’immobilier responsable. https://resources.taloen.fr/resources/documents/4224_190604_FichID_Les_materiaux_biosources_et_le_reemploi.pdf
Soyeux, A. (2019, 14 janvier). LE BATIMENT, UN SECTEUR EN PREMIERE LIGNE DES OBJECTIFS DE NEUTRALITE CARBONE DE LA FRANCE EN 2050. Carbone 4. http://www.carbone4.com/article-batiment-snbc/
Commentaires