Avec la pandémie de coronavirus, la plupart des citadins se sont retrouvés confinés chez eux. Alors que certains vivaient dans des espaces restreints, d’autres profitaient d’un logement agréable, lumineux et spacieux. Ces différences nous amènent à nous poser une question centrale : quel effet l’environnement bâti a-t-il sur notre cerveau ?

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La science a tenté de répondre à cette question grâce la neuroarchitecture. Cette discipline étudie la relation entre neurosciences et architecture, et analyse l’influence de l’environnement bâti sur nos processus cérébraux.[1] Pour rappel, l’environnement bâti se définit comme tout élément de l’environnement physique construit ou aménagé par l’être humain. De telles recherches permettent de construire des bâtiments qui améliorent notre bien-être. Dans cet article, nous décryptons cette nouvelle science et son application potentielle pour améliorer le design des espaces dans lesquels nous vivons.

 

Une importance croissante

Il y a 2 000 ans, l’architecte romain Vitruve expliquait que la beauté est l’une des trois dimensions fondamentales de la création architecturale. La triade vitruvienne prévoit donc qu’un bâtiment doit être solide et stable (firmitas), répondre aux besoins fonctionnels de ses occupants (utilitas), et faire appel à leur sensibilité esthétique (Venustas). En effet, comme le montre l’histoire, une attention particulière a été donnée à la beauté de l’environnement bâti. Cependant, aucune mesure de l’influence de cet environnement sur les comportements n’a été réalisée. Au XXème siècle, les bâtiments sont conçus de manière plus fonctionnelle et dans certains cas, la dimension esthétique est relayée au second plan. [2]

Depuis quelques décennies, un intérêt nouveau pour l’homme et son environnement a poussé certains chercheurs à démontrer l’impact de la qualité architecturale et esthétique sur notre humeur, nos fonctions cognitives, nos comportements et notre santé mentale. Ces découvertes ont permis une meilleure compréhension des éléments de design intérieur qui influencent nos comportements et notre cerveau.

La triade de l’esthétique

L’un des outils permettant d’analyser l’effet de l’environnement bâti sur notre cerveau est la triade esthétique. Elle a été créée à l’origine pour analyser les réponses neurologiques aux stimulations esthétiques.[3] Selon cette théorie, trois grands systèmes réagissent aux stimulations esthétiques : le système sensoriel, les connaissances et les émotions.

  • Les systèmes sensoriels

La première étape pour analyser les effets de l’architecture sur notre cerveau a lieu au niveau des sens. Les éléments visuels et non-visuels affectent la manière dont notre cerveau réagit à l’environnement qui nous entoure.

Vue

L’étude de la vision domine les recherches concernant notre perception de l’architecture. La lumière, les couleurs, la hauteur de plafond sont certains éléments traités par notre cerveau. Et notre cerveau répond de différentes manières à ces attributs. Un des éléments clés pour la vision est la notion de fluidité. Les recherches ont montré que nous sommes amenés à préférer les configurations architecturales complexes qui maintiennent un degré de fluidité.

Notre vision est sensible à certains éléments comme le contraste. De cette manière, les éléments et les reliefs contrastés retiennent la vue car ils contiennent une haute densité d’informations. Selon certaines études, l’architecture ne doit cependant pas être trop complexe, comme l’explique la théorie d’Appleton.

La théorie de l’habitat d’Appleton propose une perspective évolutionniste pour comprendre nos réactions face aux constructions architecturales. Selon cette théorie, l’homme a évolué pour préférer les paysages contenant des configurations spatiales favorisant la survie. Pour cette raison, nous avons naturellement une préférence pour les espaces qui rappellent la sécurité et la nourriture : la nature, des vues claires de l’environnement, des endroits où se cacher, etc… Cette préférence s’applique également à l’environnement bâti. Ainsi, des bâtiments massifs et complexes peuvent stimuler des sentiments de peur ou d’incertitude…

D’autres exemples de l’application de cette théorie sont les hauteurs de plafond par exemple. Les plafonds hauts sont préférés parce qu’ils offrent de meilleures perspectives visuelles. Cela implique un espace plus grand et donc une plus grande sécurité. Par ailleurs, les espaces verts que notre inconscient associe à la production agricole et à la nourriture améliorent notre bien-être.[4]

Les expériences non visuelles

Relativement peu de recherches ont été menées sur les expériences non-visuelles. Cependant, elles jouent toutes un rôle clé dans l’expérience des habitants. L’odorat, par exemple, peut raviver les souvenirs des expériences passées. L’acoustique peut générer des sentiments d’anxiété ou de détente. De même, les sensations thermiques, et les expériences tactiles, influencent l’état émotionnel et le confort d’une personne dans un bâtiment.

  • Les systèmes de connaissances

L’éducation, les souvenirs ou le contexte dans lequel une personne est, impacte son expérience de l’environnement bâti. Par exemple, il a été prouvé que la connaissance de la fonction d’un bâtiment peut en biaiser l’expérience. La visite d’une prison, par exemple, apportera un cadre différent de celle d’un temple bouddhiste. Ainsi, les connaissances et les attentes d’une personne influencent son expérience de l’espace.

  • Les systèmes d’évaluation des émotions

Différentes caractéristiques architecturales déclenchent différentes émotions. En effet, il a été prouvé au cours d’une expérimentation que les participants sont plus enclins à trouver plaisant un espace ouvert, plutôt qu’un espace clos. [5] Cet effet est associé à l’activation d’une partie du cerveau qui est impliquée dans le traitement de la peur. En effet, différentes caractéristiques activent certaines réponses émotionnelles chez l’homme, notamment celle de la peur dans un espace clos.

Les trois aspects de la triade esthétique sont étroitement liés. Ils permettent de mieux comprendre comment le cerveau réagit à l’architecture. L’exploration de cette triade peut aider à créer des espaces qui favorisent la santé et le bien-être.

Santé et bien-être

La recherche a établi un lien entre l’architecture et la santé. Par exemple, l’exposition chronique au bruit peut augmenter la pression sanguine, une lumière du jour insuffisante peut affecter les rythmes circadiens et nuire à la qualité du sommeil, etc.

La conception architecturale a également été liée à des effets positifs sur le cerveau. Le choix de couleurs appropriées peut améliorer l’apprentissage d’un enfant ou le bien-être des travailleurs. En outre, un aménagement intérieur monotone peut aider les patients atteints de la maladie d’Alzheimer à mieux s’orienter.

L’étude de la réaction des personnes à l’environnement bâti permet d’optimiser la conception de ces lieux. Cependant, cette science est complexe et de nombreuses variables non mesurables sont impliquées. La façon dont les gens réagissent à l’environnement physique varie en fonction de facteurs génétique ou de souvenirs et expériences personnelles. Cette perception peut également varier en fonction de l’activité en cours : travail, repos, achat, apprentissage, création etc. Toutes ces variables ont une influence sur notre perception de l’architecture.

Malgré ces défis, il est essentiel de continuer à étudier la neuroarchitecture et de mieux comprendre comment construire des villes mieux adaptées et plus résilientes.

Ecrit par Jade Plancke, Urban Reporter pour Urban Chronicles.

Sources

[1]  https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2095263519300585

[2]  https://meteoreducation.com/wp-content/uploads/Buildings-Beauty-and-the-Brainneuroscience.pdf

[3]  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5627023/

[4]  https://meteoreducation.com/wp-content/uploads/Buildings-Beauty-and-the-Brainneuroscience.pdf

[5] http://www.tlu.ee/~arro/TT%DC%20Tallinna%20Kolled%FE%20ERIALASED%20PIIRID/architecture%20and%20brain.pdf