Les pollinisateurs sont un élément essentiel de la préservation des écosystèmes. Leur rôle est crucial pour la reproduction de nombreuses espèces de plantes. La valeur de leur service rendu à l’agriculture a ainsi été estimée entre 235 et 577 milliards de dollars (1). En effet, presque 90% des espèces de plantes sauvages dépendent du transfert de pollen par les pollinisateurs (1).

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L’urbanisation à travers l’artificialisation des sols mais également l’appauvrissement des paysages ruraux menacent les oiseaux, les plantes et bien d’autres organismes vivants. Parmi eux, les pollinisateurs comme les abeilles et les papillons sont particulièrement concernés. En effet, la raréfaction des milieux et habitats naturels entraîne un plus faible taux de rencontre entre le pollinisateur et une fleur, une plus faible diversité d’espèces, la perte d’espèces rares et globalement une homogénéisation du bassin d’espèces préjudiciables à la biodiversité.

Or, il faut souligner le paradoxe : la biodiversité s’épanouit parfois davantage en milieu urbain qu’à la campagne ! En tout cas, la ville ne constitue pas, en soi, un obstacle irréductible à la biodiversité.

Pour bien comprendre, il est essentiel d’identifier les menaces qui pèsent sur ces organismes pollinisateurs pour identifier les opportunités de garantir leur survie et favoriser leur développement en milieu urbain.

 

Changement climatique et réchauffement urbain

Le réchauffement climatique peut altérer l’interaction plantes-pollinisateurs en décalant leurs phénologies(2). Cela a pour conséquence des décalages de timing dans les cycles de vie respectifs qui affectent le développement naturel des espèces. En effet, une équipe de recherche menée par le professeur April Hamblin à l’Université de Caroline du Nord a démontré que le nombre d’abeilles dans la ville de Raleigh diminuait de 41% par degré supplémentaire.

Par ailleurs, le phénomène d’îlots de chaleur source d’augmentation importante des températures en ville vient s’ajouter aux effets du changement climatique.

Cependant, certaines espèces sont moins affectées que d’autres. À Toledo en Ohio, par exemple, les bourdons se montrent moins affectés par le réchauffement que les halictes et les abeilles. Néanmoins, il est nécessaire de rappeler que le réchauffement climatique menace globalement toutes les espèces pollinisatrices.

 

Substances chimiques et polluants

Il existe un nombre croissant de preuves du danger que représente les néonicotinoïdes et autres pesticides pour les pollinisateurs. Les néonicotinoïdes utilisés dans les espaces verts urbains peuvent affecter la croissance des colonies de bourdons et l’apparition de nouvelles reines quand ils sont appliqués sur des plantes en floraison. Il existe aussi une corrélation négative entre l’usage d’herbicides et la présence d’abeilles et de bourdons dans les jardins.

De plus, des substances chimiques comme les dépôts azotés et la pollution des sols affectent sévèrement les pollinisateurs.

Ce facteur de dangerosité a récemment été pris en compte en France. La loi « Labbé » du 1er janvier 2017 a ainsi interdit aux collectivités publiques et aux particuliers d’utiliser ou de faire utiliser des pesticides pour l’entretien des espaces verts, des forêts ou des promenades accessibles ou ouverts au public et relevant de leur domaine public ou privé.

 

L’impact des surfaces imperméabilisées

La proportion de surfaces imperméabilisées est souvent utilisée comme une mesure de l’urbanisation. Mais l’imperméabilisation des sols représente un facteur à risque sur les espèces pollinisatrices. Toujours dans une étude conduite par la ville de Toledo, l’augmentation de la surface imperméabilisée avait un effet négatif immédiat sur la population de bourdons. Ces impacts négatifs étaient limités aux espaces où la flore était auparavant abondante. Une autre étude à Chicago suggère que si la population globale d’abeilles diminue avec l’augmentation de la surface imperméabilisée, la taille et les habitudes d’implantation des nids jouent un rôle important dans l’adaptation à cette artificialisation. Ainsi, les abeilles de plus grande taille ont de plus grandes chances de survie en milieu urbain dense.

Mais alors que la recherche sur la conservation des pollinisateurs s’intensifie, des pistes de solutions se précisent.

 

Renaturation de nos espaces urbains : la « 5e façade » au service de la biodiversité

Les toitures végétalisées constituent une manière efficace d’introduire des habitats pour les pollinisateurs dans des zones urbaines manquant d’espaces verts. Plusieurs études ont démontré l’efficacité de la végétalisation des toits pour garantir la survie des pollinisateurs. Un grand nombre de pollinisateurs a été enregistré sur les toits végétalisés (236 espèces dans 35 études). Cependant, les comportements liés à la reproduction des espèces sur ces toits restent mal connus à ce jour.

Améliorer les sites de nidification est plus complexe encore que d’augmenter la quantité d’aires végétalisées. L’usage de ruches artificielles est un moyen d’améliorer la nidification et certaines études ont prouvé cette efficacité. À Toronto par exemple, 36 espèces d’abeilles ont été observées dans des ruches implantées dans des jardins privés, dans des parcs publics et des toitures.

 

Une gestion des espaces verts « pollinisateurs friendly » !

S’il est essentiel d’augmenter les surfaces végétalisées dans les zones urbaines denses, il est aussi nécessaire d’adopter une stratégie de gestion de ces espaces intégrant l’enjeu de pollinisation. A cet égard, il existe plusieurs axes d’actions.

Il est ainsi favorable d’orienter la plantation vers de espèces florales et d’en assurer la diversité. De plus des espaces floraux plus riches permettent de supporter plus de pollinisateurs.

Par ailleurs, la réduction de la fréquence de tonte des espaces verts peut également avoir un effet bénéfique. Plusieurs études ont montré que la tonte fréquente diminue l’abondance et la diversité des abeilles.

 

Un marqueur positif : la prise en compte croissante de la question par les politiques publiques

Les législateurs reconnaissent le danger du déclin des pollinisateurs depuis la fin des années 90 avec la convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CBD). Cette convention a reconnu l’importance d’intégrer la préservation et de la création de nouveaux habitats pour les pollinisateurs dans l’élaboration de plans d’aménagement publics et dans la législation concernant les projets résidentiels ou commerciaux. De nombreux projets de conservation ont vu le jour ces dernières années. Les plans stratégiques de préservation comme The National pollinator strategy en Angleterre, the Pollinator Partnership Action Plan aux Etats-Unis ou l’effort en matière de sensibilisation à l’image du nouvel Atlas de la nature à Paris édité par la Ville de Paris montrent l’importance croissante de ce sujet pour les pouvoirs publics.

Enfin, il ne faut pas oublier l’implication croissante des habitants qui initient de plus en plus d’actions en faveur de la préservation et de la valorisation de la biodiversité en ville de manière totalement spontanée (plantations au pied des arbres, balcons fleuris, bacs végétalisés en toitures d’immeubles, etc.) ou dans le cadre d’une stratégie de conservation ou de renaturation impulsée par la collectivité.

 

 

  1. https://reader.elsevier.com/reader/sd/pii/S2214574520300201?token=90D87788407A94622BD3AAF30022A7390346CC9CFB6CB1AD2CCF3633B9A9C76D51CF645A416110DF0BDA4AF46EBC16F2
  2. La phénologie est l’étude de l’apparition d’événements périodiques (annuels le plus souvent) dans le monde vivant, déterminée par les variations saisonnières du climat.