Le logement social représente environ 19% du parc immobilier français. Les bailleurs sociaux sont donc des acteurs majeurs de la transition vers un immobilier plus durable. Urban Chronicles a rencontré Romain Dubois, Directeur Général du groupe ICF Habitat, et Patrick Jeanselme, Président du Directoire d’ICF Habitat La Sablière et responsable du projet RSE groupe. Ils nous ont éclairés sur l’intégration de la biodiversité dans le logement social et son rôle particulier comme levier d’inclusion et d’autonomisation sociale.

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Filiale de SNCF, ICF Habitat est rattaché à SNCF Immobilier, la branche immobilière du groupe pilotée par Benoit Quignon. ICF Habitat développe et assure la gestion de 95 000 logements dont 90 % de logements sociaux, à travers ses 6 sociétés réparties dans toute la France, ce qui en fait l’un des acteurs majeurs du logement en France. ICF Habitat La Sablière est la filiale francilienne du groupe ICF Habitat et gère près de 41 000 logements.

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Green Soluce (GS) : Quels sont les grands axes d’engagement RSE d’ICF Habitat ? Quelle place y occupe la biodiversité ?

Romain Dubois (RD) : Notre politique RSE s’inscrit dans la stratégie de développement durable de la SNCF. Elle est drainée par quatre axes principaux : la gestion des fluides et des matériaux, les émissions de CO2, le bien-être de nos collaborateurs et de nos locataires, et la biodiversité. La biodiversité se retrouve également dans notre grille d’arbitrage des investissements parmi les critères de développement durable.

Patrick Jeanselme (PJ) : Le concept de développement durable, que ce soit sous l’aspect économique, social ou environnemental, est naturel pour nous, bailleurs sociaux, car nous travaillons sur le temps long. Cela se concrétise d’ailleurs au milieu d’un grand réseau de parties prenantes, que nous embarquons dans tous nos projets : territoires, entreprises, associations, et évidemment locataires.

Notre idée du développement durable, en tant que bailleur, est que le locataire n’en soit pas seulement bénéficiaire mais aussi acteur, en autonomie. Chez ICF Habitat La Sablière, nous avons par exemple mis en œuvre cette idée au travers de journées appelées Initiatives Vertes. Cela consiste à réunir tous les locataires impliqués dans le développement durable et à leur faire rencontrer des jardiniers professionnels, avec l’encadrement de nos équipes, dans l’objectif de les faire monter en compétences, pour les rendre autonomes et volontaires dans l’embellissement de leur cadre de vie.

RD : Dans ce cadre, nous avons d’ailleurs recensé toutes ces Initiatives Vertes dans une plaquette à destination des habitants de nos résidences qui sont porteurs de projets et qui voudraient les mettre en œuvre. Nous exposons par exemple dans cette plaquette une méthode de création et de structuration d’un jardin partagé ou des techniques de jardinage comme le paillage ou le mulching (le mulching est une technique de tonte sans ramassage de l’herbe, ndrl).

 GS : Quelles autres formes prend l’intégration de la biodiversité dans les projets d’ICF Habitat ?

RD : Dans ce domaine, nos initiatives sont nombreuses : nichoirs à insectes et ruches, y compris urbaines, plantation d’espèces indigènes qui captent les polluants tout en nécessitant peu d’entretien ; toitures végétalisées, comme c’est le cas sur un de nos bâtiments du quartier Montparnasse ou encore agriculture urbaine, comme l’expérimentation de la Caverne dans le 18ème arrondissement, où une micro-ferme urbaine a été installée dans le parking souterrain de logements sociaux.

Cela se concrétise également par des services en lien avec la biodiversité que nous créons dans nos projets. Ainsi, à Lyon-Confluence, dans la résidence Les Loges de Saône, nous avons aménagé un jardin partagé en toiture où sont cultivés des fruits et légumes par les habitants – qui deviennent acteurs à leur tour de la préservation de la biodiversité – et favorisé l’émergence d’une conciergerie participative qui propose de nombreux services, parmi lesquels la proposition de produits d’alimentation en circuit court par des commerçants locaux.

Par ailleurs, ICF Habitat participe à la lutte contre l’artificialisation des sols. En tant que filiale du Groupe SNCF, ICF Habitat est affectataire d’une partie du foncier ferroviaire, devenu inutile, pour y développer des logements, dans le cadre de la politique de valorisation et d’aménagement urbain conduite par SNCF Immobilier. Ces projets de réhabilitation de quartiers ferroviaires en friche nécessitent parfois d’importants travaux de dépollution.

Dans le même temps, sur certaines friches ferroviaires, quand il n’y a plus d’activités depuis des dizaines d’années, la biodiversité est parfois revenue. Notre rôle est alors de protéger cette biodiversité et la SNCF a même envisagé d’intégrer certains fonciers dans des projets de compensation surfacique.

Enfin, nous veillons à limiter l’étalement urbain en privilégiant autant la rénovation que la construction neuve et en transformant, dans certains cas, les logements individuels en petits collectifs d’un, deux ou trois étages afin de proposer plus de logements, dans une logique de densification. Nous nous appuyons pour cela sur un parc hérité de l’histoire du Groupe, constitué pour partie de maisons individuelles (43% du patrimoine de la filiale ICF Habitat Nord-Est par exemple), dont certaines ont une grande valeur patrimoniale et architecturale (les cités cheminotes, à l’instar de celle de Lomme, dans les Hauts-de-France).

GS : Dans quelle mesure l’intégration de la Nature dans les projets immobiliers, et en particulier dans le logement social, représente-t-elle un levier d’inclusion socio-économique ?

PJ : Les jardins partagés, par exemple, permettent à la fois un retour de la nature en ville mais recréent également du lien social. Grâce à eux, les gens se parlent et vivent mieux dans leur quartier. Nous faisons travailler des associations qui partagent leurs connaissances, et apportons par-là aussi une valeur ajoutée économique dans la vie du territoire.

RD : Nous sommes un bailleur social, le lien social est donc un élément important de notre action. Dans nos logements sociaux, nous avons des salariés de la SNCF, mais aussi tous types d’autres publics, parmi lesquels des gens en difficulté financière et/ou sociale. Notre objectif est de les aider à devenir autonomes par un accompagnement social fort, en leur confiant par exemple la gestion d’un jardin partagé.

Un élément de singularité d’ICF Habitat est que nous sommes très investis dans la réponse à l’urgence sociale, dont les logements d’urgence. La Sablière a inauguré il y a quelques mois le château d’Arcy réhabilité, en Seine-et-Marne. C’était un ancien centre de formation, que nous avons transformé et confié à l’association Aurore pour la réinsertion sociale de personnes très éloignées de l’emploi. Nous y avons mis en place un parc riche en faune et en flore.

GS : Quel modèle économique avez-vous trouvé pour financer ces initiatives ?

RD : Il n’y a pas forcément de modèle économique dans chaque projet. Ainsi, s’il existe un retour d’investissement sur ce genre de projets, il n’est pas nécessairement financier. À Villeneuve-la-Garenne par exemple, nous sommes satisfaits quand nous voyons les jeunes s’éveiller à la nature et s’occuper des jardins partagés. Financer ce type d’initiatives sans attendre un retour sur investissement purement financier participe de notre rôle d’acteur local et social.

PJ : Ayant des locataires souvent assez fragiles sur le plan économique, nous ne pouvons pas nous permettre de mettre en place des projets qui donneraient une bonne image à l’entreprise mais qui se traduiraient par une hausse de charges pour nos locataires. Nos investissements doivent donc être contrôlés avec attention pour ne pas impacter les charges de nos locataires.

GS : Quels sont les défis prioritaires à relever pour poursuivre l’intégration de la biodiversité dans les projets d’ICF Habitat ?

RD : Notre défi principal, c’est l’appropriation, c’est-à-dire faire en sorte que le bailleur puisse disparaître au bout d’une certaine durée d’exploitation (en générale 5 ans) car les locataires se seront appropriés le dispositif. Si nous mettons en place un jardin partagé, il faut que les locataires se l’approprient. Nous souhaitons qu’ils n’aient plus besoin de nous pour le maintenir dans le temps.

PJ : Aller plus loin passe également par un partage d’expérience accru et par une généralisation des solutions mises en place à un niveau local par nos directions territoriales à l’échelle du groupe, et pas uniquement dans les grandes villes. Enfin, nous souhaitons renforcer la coopération au sein de la profession, notamment au travers de la Fédération des Entreprises Sociales pour l’Habitat, et de son Fond d’Innovation Sociale. Cela permet de se donner des idées entre bailleurs, notamment en lien avec la biodiversité.

Propos récoltés et retranscrits par Samuel Remy et Camille Raynaud pour Urban Chronicles